Effectifs : des personnels déterminés
Des bilatérales inquiétantes, un préavis unanime
Les cinq organisations syndicales représentatives à la DGAC ont déposé un préavis de grève ce 24 mai 2016.
Toutes ont pointé prioritairement la question des effectifs à la DGAC, alors même qu’une série de bilatérales vient d’être menée par le Directeur général à la suite d’une lettre commune demandant l’organisation d’un Comité Technique DGAC spécial Effectifs.
Il est vrai que sur cette question cruciale, le Directeur général n’a pu apporter qu’une garantie de simple inflexion des réductions d’emplois et seulement pour l’année 2017 alors que la DGAC a déjà perdu 10% de ses effectifs en 8 ans et 116 ETP de plus en 2016, année de négociations protocolaires ! La comédie a assez duré !
D’abord un avertissement
Depuis octobre 2015, la CFDT comme les autres syndicats de la DGAC se bat pour obtenir la fin des suppressions d’emploi à la DGAC ; fonctionnement des services et conditions d’emploi se dégradent de manière continue depuis 10 ans, et même en arrêtant la casse, c’est loin d’être fini : en effet, les baisses d’effectif d’aujourd’hui ne produiront leurs effets destructeurs que dans 3 à 5 ans pour la majorité des corps de la DGAC.
Ce n’est simplement plus tenable !
Ce préavis est d’abord un avertissement : le projet de recrutements à la DGAC devra constituer un engagement de stopper la baisse des effectifs pour l’ensemble de la période protocolaire et de mettre en place un plan de recrutements pérennes. Il sera alors encore largement temps, le 31 mai, de lever les préavis déposés pour la période du 3 au 5 juin 2016.
Mais aussi un signal de détermination des personnels
Cela fait 6 mois que la DGAC gagne du temps en s’appuyant sur une stratégie d’évitement. Mais la voici maintenant rattrapée par la réalité, au travers d’un préavis de grève.
Ce signal fort, que la CFDT assume, n’est pas une recherche de confrontation à tout prix : la date éloignée du préavis en témoigne.
Les 10 jours restants peuvent être utilement employés à répondre à une exigence somme toute modeste : permettre d’éviter une nouvelle dégradation des conditions de travail et des missions prioritaires de sécurité et de sûreté aérienne, et permettre au travers d’un protocole social négocié de répondre aux contraintes qu’impose déjà la faiblesse actuelle des effectifs.
Il reste à la DGAC et au gouvernement à prendre la mesure de l’enjeu, et de la détermination des personnels de la DGAC à se faire entendre sur ce dossier.
Documents attachés :

