CRNA/SE : la température monte

Début juillet, une délégation de la CFDT Aix a rencontré le Chef de Centre du CRNA/SE.  A cette occasion, plusieurs sujets ont été abordés :

Service technique :

Remontées des services concernant le mécontentement des agents sur leur traitement. Les personnels entretiennent un double système depuis 4-F (procédures complexes, de plus en plus d’outils à mettre à jour) sans reconnaissance. Cela augmente considérablement la charge de travail.

Cette situation est mal vécue, les agents auraient souhaité une reconnaissance salariale et humaine récompensant les efforts fournis.

Selon le Chef de Centre, les textes protocolaires seraient montés au niveau ministériel qui trainerait des pieds pour les publier.

Note post entretien : Les textes sur les emplois fonctionnels concernant les IESSA, viennent d’être publiés au Journal Officiel .

• https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000052009518

BTIV : outils à disposition, arrivée des astreintes.

Les agents ont le sentiment d’être laissés à l’écart. La dotation d’une TV à la place de l’écran tactile demandé ne satisfait pas l’équipe.

La demande d’une salle de repos proche du BTIV pour les agents a également été évoquée. Pas de solution à court terme, cela dépendra des projets de réaménagement.

Le texte sur les astreintes avait été présenté en CSA DSNA, puis aucune nouvelle jusqu’à la publication le 2 juin avec un effet de surprise qui a été mal vécu.

Le texte publié sur la part forfaitaire modulée est rétroactif au 1er janvier 2025. Le texte sera modifié et la part forfaitaire modulée sera également rétroactive à septembre 2024.

Salle de contrôle : changements incessants, convocation d’agents, remise en cause du professionnalisme par les compagnies, NM ou les députés.

Les attaques incessantes (compagnies aériennes, NM, Politiques), la mise en place de système de surveillance (badgeage biométrique, pointage des heures, micro d’ambiance...), les entretiens individuels et les menaces de retenues sur salaire sont mal vécus par des agents qui ont toujours été de bonne volonté. Le Chef de Centre reconnait le professionnalisme des contrôleurs en salle de contrôle. Il évoque la mise en place des VIC qui compensent de manière officielle la perte de souplesse. Il comprend aussi que la demande est forte et que le ciel n’est pas extensible. Le centre d’Aix en régulant le trafic protège aussi ses voisins rendant les comparaisons sans intérêt.

Des rencontres entre le Chef de Centre et les équipes ont été effectuées au printemps. Elles se renouvelleront à l’automne. Le Chef de centre a trouvé ces échanges très instructifs. Il s’agit d’un signal positif.

La demande de départ anticipée la nuit sera remontée par le Chef de Centre sans certitude qu’une solution soit trouvée.

Les changements se multiplient pour répondre à des impératifs réglementaires, pour rattraper le retard sur la modernisation mais aussi pour corriger les défaillances techniques. La CFDT a signalé que cette instabilité permanente est facteur de stress, les personnels n’arrivent pas à suivre.

Nouveaux espaces de travail – réaménagement des bureaux (3ème et 5ème).

Le Chef de Centre rappelle le contexte du projet (opportunités d’avoir un financement partiel hors budget annexe), la méthodologie mise en œuvre pour mener ce projet et le cadre réglementaire dans lequel il s’inscrit. Des présentations sont prévues cet été aux chefs de subdivisions, aux agents et aux OS.

Pour la partie CRNA-SE, la CFDT a insisté sur la manière dont est menée le projet. Il avait été promis des échanges sur les besoins des agents, des ateliers de co-construction, des points réguliers et une transparence sur le projet. Finalement, le projet a avancé sans prise en compte des besoins, les échanges sont plus que limités, certains choix sont imposés provoquant de l’incompréhension et un sentiment de trahison des personnels. Les plans définitifs vont être validés et nous sommes bien loin de la co-construction promise.

De manière plus générale, ce projet est rejeté par les agents car il ne répond pas à leur besoin. Leur expertise sur la manière de travailler n’est pas prise en compte et le projet suit des directives bien éloignées des réalités du terrain.

Nous alertons sur la rupture qu’il provoque entre les personnels concernés et la direction du service, avec une perte de confiance par des agents jusqu’ici dévoués.

Ce projet illustre une problématique plus générale. La déconnexion de plus en plus flagrante entre les décisions prises et les réalités du quotidien des agents. Ce phénomène entraîne une perte de sens du travail, des surcharges mentales et du stress, ayant pour conséquence une baisse de la qualité de vie au travail.

La CFDT veillera au suivi de ces sujets et fera régulièrement le point avec la direction pour faire remonter les demandes et obtenir des réponses concrètes.